hHindi Zahra : La tournée des Gnaoua, une revivification de leurs traditionnelles transhumances

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La tournée du festival des gnaouas entre les villes d’Essaouira, Marrakech, Casablanca et Rabat vise à revivifier les "transhumances incessantes" des Gnaoua, qui se déplaçaient entre les villes et villages marocains pour faire connaître cet art ancestral, a indiqué l’artiste marocaine Hindi Zahra.


Organisée sous forme de tournée entre le 3 et le 24 juin courant, cette édition favorise la rencontre directe avec les passionnés de cet art authentique après une absence de deux ans imposée par la pandémie de Covid-19, a relevé cette artiste, qui a co-animé un concert fusion en compagnie des maâlems Mustapha Baqbou et Abdelkebir Merchane, Jowee Omicil, Cheikh Diallo, Hervé Samb, Yaya Ouattara et Karim Ziad.


Dans une déclaration à M24, la chaîne télévisée de l’info en continu de la MAP, cette artiste native de Khouribga, a souligné que ce concert a été époustouflant et plein d’émotions pour elle, surtout qu’elle avait co-animé, il y a quelques années, une soirée artistique inoubliable au Bataclan, au côté d’une troupe de Gnaoua.


Cette artiste célèbre pour ses fusions en langues anglaise et amazighe, telles que son tube "Imik Si Imik", dont le nombre de vues a dépassé 2,5 millions sur YouTube, a indiqué que ce festival sous forme de tournée de 4 étapes est une idée originale car il permet au public des autres villes, telles que Rabat, Casablanca et Marrakech, de venir apprécier ce genre musical ancestral et authentique.

Concernant cette diversité culturelle et musicale qui caractérise le Maroc, cette artiste autodidacte qui maîtrise plusieurs instruments musicaux, a relevé que la musique marocaine qu’elle soit traditionnelle, moderne ou postmoderne, a une capacité fulgurante de s’approprier toutes les formes musicales de nature à produire des œuvres artistiques innovantes et très appréciées du public. 


Par ailleurs, elle s’est dite très fière de cette dynamique artistique au Maroc traduite par ce nombre impressionnant de festivals culturels, qui favorisent la rencontre entre le public et les artistes, relevant en revanche, la nécessité pour les artistes marocains de se produire à l’étranger pour faire connaître cette richesse artistique marocaine.

"Nous sommes un pays de culture par excellence et nous avons tous les atouts pour réaliser davantage de progrès dans le domaine culturel, pour faire connaître le mode de vie commun singulier des Marocains", a-t-elle fait savoir, relevant que le Maroc, qui a de tout temps promu les valeurs du vivre-ensemble, représente un pays de brassage exceptionnel de cultures, de religions et de langues.

Concernant ses projets artistiques futurs, cette artiste lauréate du Prix Constantin pour le meilleur album, ainsi que le prix "la Victoire de la musique" pour le meilleur album du monde, a indiqué que son dernier album sortira sous peu, alors qu’elle organisera une tournée artistique durant laquelle elle partagera avec son public ses choix musicaux et ses créations artistiques en amazigh et en anglais, composées en majorité par des musiciens marocains.


Elle a aussi appelé à encourager les jeunes talents à travers les festivals et les différents supports médiatiques afin de leur donner l’opportunité pour mettre en avant leurs talents, citant à titre d’exemple le Festival Talguit'art à Agadir, visant à lancer et donner l’opportunité aux artistes en herbe pour se produire devant le public. Et de mettre en relief les efforts consentis par Ibrahim El Mazned, qui a initié le Festival "Visa for Music", dont la mission consiste à faire découvrir de nouveaux talents, et de leur donner une vitrine auprès des professionnels de la culture à l’international pour ainsi favoriser la création de partenariats.


Le Maroc regorge d’une génération d’artistes, qui excellent dans les différentes formes musicales, dont le rap et le pop, ainsi que de nouvelles générations d’artistes qui œuvrent à revivifier et renouveler les formes musicales traditionnelles, a-t-elle fait remarquer.