JO 2022 : dans des conditions dantesques, deux Français dans le coup en géant

Auteurs des 3e et 5e temps de la première manche dominée par le Suisse Marco Odermatt, Mathieu Faivre et Thibaut Favrot peuvent rêver de podium. Ce sera plus compliqué pour Alexis Pinturault.

À Yanqing, site de ces Jeux olympiques pour le ski alpin, il faut savoir qu’il neige très peu souvent. Mais visiblement, quand les flocons ont décidé de faire leur sortie, ils viennent groupés et en masse. En effet, ce dimanche matin, la première manche du géant s’est déroulée dans des conditions extrêmement difficiles, avec un rideau de neige s’abattant sur la piste et une visibilité extrêmement limitée. Ainsi, les skieurs, les uns après les autres, exprimaient leur frustration dans l’aire d’arrivée, à l’image de l’Italien Luca De Aliprandini lâchant un « Oh Madonna !» avant de crier son désarroi : «On ne voit rien !» Mais comme le faisait justement remarquer Mathieu Faivre, «les conditions sont les mêmes pour tout le monde et le revêtement est très bon, donc il y avait quand même moyen de faire du ski. Même si je reconnais que c’est très particulier et que j’ai rarement pris le départ d’une course avec si peu de visibilité.»

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Le champion du monde en titre français a en tout cas parfaitement su se jouer des pièges d’une météo compliquée et d’un tracé aux parties très sinueuses pour signer le 3e meilleur chrono de la matinée. À seulement huit centièmes du leader, Marco Odermatt. Le roi du géant avec ses quatre victoires et sa 2e place en cinq courses de Coupe du monde disputées cette saison a pourtant bien failli boire le calice jusqu’à la lie dans ces Jeux, après des résultats décevants en vitesse (7e de la descente et abandon en Super G). À l’extrême limite de perdre ses appuis, le suisse s’est rattrapé in extremis à la mi-pente et a su, avec tout son talent, finir très fort pour signer le meilleur temps en 1’02”93. Une erreur qui pourrait nourrir l’appétit d’or de Faivre ? «Je crois que je vais d’abord me concentrer sur ce que j’ai à faire, plutôt que de commencer à regarder ce qui se passe devant. Je suis plutôt satisfait de ma première manche mais ce n’est que 30% du travail fait et les médailles se distribuent à la fin de la seconde manche.»

J’ai eu beaucoup de mal avec la lumière, je ne voyais vraiment rien et du coup, j’ai eu du mal à prendre des risques.

Alexis Pinturault

Le podium, pour l’instant, son compatriote Alexis Pinturault le regarde de loin. Avec 1”06 de retard sur Odermatt, le Français ne savait pas très bien s’il devait se réjouir d’être arrivé en bas en limitant la casse, ou désespérer de voir un peu plus son rêve de titre olympique s’envoler. «Pour un géant olympique, c’est une manche insuffisante mais vu les conditions, je dirais que c’est correct», analysait-il au micro de France Télévision. «J’ai eu beaucoup de mal avec la lumière, je ne voyais vraiment rien et du coup, j’ai eu du mal à prendre des risques, surtout avec mon épaule (touchée lors du combiné) où je ressentais une petite douleur. Dans les parties rapides, je n’ai pas réussi à me lâcher. Mais il y a un coup à jouer car on ne sait pas quelles seront les conditions sur la seconde manche.» Un coup à jouer, un autre Français, Thibaut Favrot, en aura un exceptionnel à jouer après sa 5e place à 0”19. D’ailleurs, avec cinq skieurs en moins de deux dixièmes, le suspense s’annonce extraordinaire pour le second acte, prévu à 6h45 en France.

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