St.-Louis Gate: les Hao Thyn Voon bientôt interrogés «underwarning»

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Des membres de la famille Hao Thyn Voon seront bientôt appelés à fournir des explications sur leurs transactions bancaires ainsi que sur leurs biens. Des enquêteurs soupçonnent qu’ils auraient effectué de nombreuses transactions non-conformes et qu’ils auraient présenté de fausses garanties bancaires. Cette étape de l’enquête fait suite à la perquisition qui a eu lieu au domicile de l’ancien directeur financier, vendredi, alors que des appareils informatiques ont été saisis.

Alain Hao Thyn Voon, un directeur exécutif de la compagnie PADCo, avait été arrêté le 29 septembre 2020. Les enquêteurs de l’ICAC soupçonnaient que les Rs 49 millions disponibles sur son compte en banque proviendraient d’un acte de corruption ou de réception d’un pot-de-vin ou d’un autre délit commis entre septembre 2016 et octobre 2018. Alain Hao Thyn Voon avait été inculpé en vertu des articles 3(1) (b), 6 et 8 de la Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act 2002 (FIAMLA).

C’est après un long «money trail» comprenant un exercice technique et de comptabilité que les enquêteurs avaient décidé d’arrêter. La compagnie avait travaillé avec la firme danoise Burmeister and Wain Scandinavian Contractor (BWSC), chargée des travaux à la centrale de St.-Louis, et dont certains des employés auraient accordé des pots-de-vin à des Mauriciens, selon une enquête de BWSC.

Pour rappel, le scandale appelé le St-Louis Gate concerne l’achat de turbines par le CEB. Des pots-de-vins auraient ainsi été offerts à des officiels mauriciens, comme l’avait révélé la Banque africaine de développement (BAD), qui a disqualifié la BWSC de tout financement pour presque deux ans. Le préjudice pour le CEB s’élève à quelque Rs 700 M. Le St-Louis Gate avait en outre conduit à la révocation d’Ivan Collendavelloo, alors no. 2 du gouvernement (https://www.lexpress.mu/node/378960/ saint-louis-gate-tout-ce-que-vous-devez-savoir).

Le communiqué de la Banque Africaine de Développement le 8 juin dernier a eu l’effet d’une bombe. L’instance rapporte qu’après une enquête, il a été établi que la firme danoise Burmeister & Wain Scandinavian Contractor a graissé la patte à des membres de l’administration mauricienne  à travers des tiers pour avoir accès à des documents confidentiels en amont de la soumission d'une offre. Depuis, il y a eu d’autres révélations et des révocations...

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