Haïti-politique : Haïti, territoires occupés par des groupes armés

 



L’heure est grave. Haïti est devenue la ‘’Crise’’ de la région caribéenne. « La Somalie de la Caraïbe », selon un quotidien de la République Dominicaine. Ici, la crise est loin de se résoudre.

 

Consciemment ou inconsciemment, certains, pour des motifs qu’on ignore jusqu’ici, s’arrangent quotidiennement pour donner raison à l’ancien Président des Etats-Unis, Donald Trump, en tentant de transformer la première République Noire en un « Shithole country ». 

 

En prolifération à travers le territoire national, les gangs armés font la compétition au Covid-19, mais eux causent plus de victimes que la pandémie. 

 

Il n’y a plus de vie dans les quartiers populaires, âmes de la Culture haïtienne. Qui pis est, l’Etat est en vacances, personne ne connaît la date de son retour de congé. C’est la chienlit ! 

 

Dans ce pays où l’optimisme est assimilable à une folie sans nom, tout est hypothétique. Les élections générales en vue du renouvellement du personnel politique auront-elles lieu en temps et en heure ? Personne ne semble avoir assez d’autorité pour répondre « OUI » à cette question. En somme, il y a maintes raisons d’être extrêmement pessimiste pour l’avenir. Quo vadis Haïti ? 

 

Depuis quelques temps, Haïti est devenue la République de toutes les raretés. Dans les quartiers populaires notamment, il y a une grande rareté « d’hommes à cœur ». Voilà pourquoi des criminels impitoyables tuent des innocents, incendient des taudis qui cachaient déjà mal la grande misère de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants. Au sein de la ‘’Bourgeoisie’’, existe une rareté de « richesse d’esprit » qui empêche les nantis de faire d’Haïti une terre de production et non un réservoir de produits importés. Rareté de vision au sein de ‘’l’Etat failli’’.

 

Rareté d’imagination au sein de ‘’l’opposition sclérosée’’… Dans un pays où il y a rareté d’hommes, il n’est pas étonnant qu’il y ait chroniquement rareté de carburant, ce produit, dit-on, transversal.



Sommes-nous foutus ? NON. Au sein de l’enfer haïtien, l’espoir peut renaitre de ses cendres. Pour cela, il faut que l’Haïtien se retrouve lui-même et se persuade que ni rien ni personne ne peut le sauver à part lui-même. Autrement dit, dans tous les secteurs de la vie nationale, une prise de conscience profonde s’avère nécessaire. Même si nous ne sommes pas tous coupables de la déchéance politique et morale d’Haïti, nous sommes tous aujourd’hui plus qu’hier responsables de son devenir. A nous d’en faire une oasis ou une Somalie… 



GeorGes E. Allen