La semaine des zones humides est organisée cette année en Tunisie par le Fonds Mondial pour la Nature du Nord (WWF-NA) et la Direction Générale des Forêts (DGF) du 22 au 25 février 2021 dans le cadre d’un congrès où spécialistes et activistes pour l’écologie y ont activement participé.
« Zones humides et eau », tel est l’intitulé du thème retenu pour l’édition 2021 afin de mettre en évidence le rôle vital dans la conservation des zones humides et leur dépendance aux ressources en eau. Le secrétariat de la convention de Ramsar a pris soin d’organiser et de maintenir l’édition de 2021 dans un contexte sanitaire mondial alarmant. En respectant strictement le protocole sanitaire, les organisateurs ont assuré une diffusion en live pour le public et ont réduit le nombre des personnes intervenantes présentes au Golden Tulip El Mechtel. Chaque année, la journée Mondiale des Zones Humines est célébrée pour commémorer la signature de la convention sur les zones humides, proclamée le 2 février 1971 en Iran dans la ville de Ramsar.
L’ouverture a été assurée par le Ministre de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la pêche, Mr Mohamed Boufaroua, Directeur Général des Forêts et Mme Imen Raies, Coordinatrice du Département « Eau Douce » au sein du Fonds Mondial pour la Nature- Afrique du Nord (WWF-NA).
L’évènement a permis de rassembler en plus des principales parties prenantes impliquées dans la gestion des zones humides tunisiennes à l’échelle nationale, régionale et locale, des médias locaux et nationaux. Des échanges au fur à mesure des journées des Zones Humides, ont eu lieu entre organisateurs, spécialistes intervenants et invités et médias présents.
L’édition de cette année des journées des zones humides valorise l’existence des sources d’eau douce et propose des solutions pour les conserver, évitant ainsi leur perte.
D’ici quelques décennies, la planète entière et l’humanité souffriront d’une pénurie d’eau qui pourrait être fatale pour la survie de notre espèce. Une menace de plus en plus persistante face au réchauffement climatique ressenti aux quatre coins du globe. D’année en année, la nature peine à sauvegarder ses sources d’eau et donc à se ressourcer convenablement. En cause ? La croissance démographique, l’urbanisation et les modes de consommation qui impactent gravement les zones humides. Les zones humides d’eau douce et d’eau salée garantissent, en effet, la pérennité de l’humanité.
Axes principaux et échanges
Le programme est étalé et divisé en 4 axes principaux. Le démarrage du séminaire a eu lieu le 22 février par une allocution d’ouverture du M.le Ministre par intérim de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche Mohamed Fadhel Kraiem de cette semaine des Zones Humides, suivi par les interventions de M.Mohamed Boufaroua, directeur général des Forêts. (DGF), et de Mme Imen Rais, coordinatrice du Département en Eau Douce au sein du Fond Mondial de la Nature – Afrique du Nord (WWF-NA). Une focalisation sur l’état des Zones Humides en Tunisie s’est déroulée via l’intervention de Mme Hela Guidara, dans la Direction Générale des Forêts. Inventaire National et Suivi Spatialisé des Zones Humides en Tunisie. M. Anis Guelmami (Tour du Valat) s’est chargé d’assurer l’Inventaire National et le suivi spatialisé des Zones Humides en Tunisie. Mr Sami Dhouib du Fonds Mondial pour la Nature (WWF-NA) a évoqué les 27 ans d’expérience du WWF.NA consacrés aux zones humides. Mme Sana Mzoughi, du Medwet a parlé du volet communication, participation et sensibilisation aux Zones Humides méditerranéennes.
La protection des zones humides et de l’eau, vitale pour la survie de notre race a été au cœur d’un long débat pendant la 2ème journée du congrès. Le premier point traité était d’ordre national et tunisien avec un arrêt sur les ressources en eaux dans et autour des zones humides de Ghar el Melh. Mme Raoudha Gafrej, experte en ressource en eau et en changement climatique a dressé un état des lieux saisissant. Imen Rais du WW.NA est revenue sur l’expérience et l’implication de l’organisme dans des industries privées, l’intendance de l’eau et la conservation des zones humides. Toujours à Ghar El Melh, une mise au point a été effectuée par Mme Oula Amrouni de l’Institut National des Sciences et Technologies de la mer (INSTM) sur la protection naturelle émise pour lutter contre les risques du changement climatique, provoqué par l’homme. Afin de clôturer cette 2ème journée, tout un Panel sur la prise en considération de la gestion des zones humides dans les processus de planification et des stratégies nationales a eu lieu en présence de différents intervenants qui sont Mme Leila Ben Abdladhim, Agence de la Protection et de l’Aménagement du Littoral (APAL), M. Ezzdine Taghouti, Direction Générale des Forêts (DGF), Mme Raoudha Gafrej, experte en ressource en eau et changement climatique et M. Mohamed Ali Ben Temassek- Ministère de l’Environnement.
Le débat s’est élargi lors de la 3ème journée en traitant des secteurs socio-économiques des zones humides. Le point sur « La conservation des Zones Humides à travers la promotion des activités de pêche » a été mené par Khouloud Ben Charfi de WWF-NA et de Zied Ahmed-Devlok, suivi d’une projection d’ « un jour à Ghar El Melh », toujours par la WWF-NA. Une présentation / projection / débat sur L’agriculture autour des Zones Humides et spécialement celle des Gattayas de Ghar El Melh a eu lieu. Mme Meriam Ben Zakour-du Fonds Mondial pour la Nature, a évoqué le tourisme autour des Zones Humides en prenant l’exemple de Ghar El Melh. Mme Leila Ben Abdladhim représentante de l’Agence de la Protection et de l’Aménagement du Littoral (APAL) lors de cet évènement a souligné le rôle joué par l’APAL dans la sauvegarde des zones humides.