Opel Rocks-e (2021) : la citadine électrique

Le partage des plateformes bat son plein au sein du groupe Stellantis : la désormais célèbre Citroën Ami se transforme en Opel Rocks-e.

Si le groupe PSA porte désormais le nom de Stellantis depuis sa fusion avec FCA, ses habitudes sont inchangées : les marques françaises et Opel s’échangent les modèles. C’est le cas des citadines électriques (Peugeot e-208/Opel Corsa-e), mais aussi des SUV hybrides rechargeables (Peugeot 3008 Hybrid/Opel Grandland PHEV). En revanche, le partage de la Citroën Ami était inattendu. Et pourtant…

Le quadricycle de la marque aux Chevrons se décline désormais sous le badge Opel avec la Rocks-e. Au même titre que les autres voitures partagées, pas de surprises : elle reprend la même base technique et ne se contente que d’une présentation spécifique…devenant aussi un véritable défouloir pour le département marketing : ce dernier annonce ainsi l’arrivée du premier Sustainable Urban Mobility. C’est osé, quand on arrive après la Citroën Ami.

 

Une autonomie inchangée de 75 km

L’Opel Rocks-e adopte la même carrosserie que l’Ami, à l’exception de quelques retouches autours des optiques par exemple. Pour marquer sa différence, elle s’habille en revanche d’une robe bien plus colorée que sa cousine française. L’intérieur est similaire lui aussi, alors que l’équipement n’évolue pas.

Côté mécanique, il faudra toujours compter sur un moteur de 8 ch bridé à 45 km/h. La batterie de 5,5 kWh et son système de recharge sur une prise domestique est reconduite, et l’autonomie annoncée reste sans surprise à 75 km. Le prix de l’Opel Rock-e n’a pas été communiqué mais il devrait être similaire à celui de la Citroën Ami, alors que sa commercialisation se fera exclusivement en ligne.

 

D’abord sur le marché allemand

Si cette annonce peut sembler surprenante, elle s’explique par des marchés ciblés qui diffèrent. La Citroën Ami n’est pas encore disponible en Allemagne, que l’Opel Rocks-e visera en priorité dès l’automne 2021. D’autres marchés suivront en 2022. On imagine que la Citroën et l’Opel se les répartiront en fonction de la marque qui y est la mieux implantée.

 

Rien de nouveau sous le capot

Si vous êtes déjà familier avec l’Ami, l’Opel Rocks-e ne devrait pas vous surprendre. Le quadricycle léger 100 % électrique, pouvant accueillir deux passagers, est accessible dès 14 ans en France. En Allemagne, il sera possible de prendre le volant de l’Opel Rocks-e dès 15 ans.

Il ne s’agit donc pas d’une véritable voiture. Les caractéristiques techniques de la Rocks-e, calquées sur celles de l’Ami, n’y laissent d’ailleurs aucun doute. Elle ne mesure que 2,41 m de long pour une masse de 471 kg batterie incluse. Elle est capable d’atteindre une vitesse de pointe de 45 km/h grâce à son moteur électrique de seulement 6 kW (8 ch) de puissance nominale. Celui-ci est alimenté par une batterie de 5,5 kWh pour une autonomie annoncée à 75 km. La Rocks-e est une traction.Côté design, les différences sont là encore minimes. La Rocks-e conserve des faces avant et arrière identiques pour limiter les coûts, ainsi que des portières à ouverture asymétrique, là encore pour utiliser une même pièce de chaque côté. La Rocks-e se différencie de l’Ami par sa personnalisation. Les enjoliveurs sont différents, tout comme la couleur contrastante qui passe de l’orange au jaune.En France, Citroën a choisi un mode de commercialisation original pour son Ami. Elle est disponible dans certaines concessions, mais également sur le site de la marque et dans des magasins Fnac et Darty. Elle est vendue à partir de 6090 €, mais il est possible de souscrire une offre de location longue durée ou d’utiliser une Ami en autopartage via Free2Move.

 

Opel Rocks-e et Citroën AMI : de grandes similitudes

Que ce soit au niveau du design général ou sur la partie technique, la nouvelle Opel Rocks-e est très similaire à sa cousine au double chevron. Bien entendu, sur la version Opel, le logo change sur la face avant et sur le volant. La palette de couleur est également différente et les enjoliveurs de roues ont été revus. Les différences s’arrêtent ici entre les deux versions.

Pour le reste, pas de changement. La petite Opel Rocks-e reprend les mêmes dimensions : 2,49 m de longueur, ouverture des portes inversée et motorisation de 8 chevaux, juste assez pour emmener 2 passagers jusqu’à la vitesse maximale de 45 km/h. Cependant, malgré son gabarit réduit, l’espace à bord est suffisant.

Technique identique, prix similaires ?

Niveau technique, pas de changement non plus. On retrouve donc une puissance de 8 ch, une autonomie WLTP de 75 km et une vitesse limitée à 45 km/h. L’ensemble ne pèse que 471 kg, grâce à l’emploi généralisé de plastique et l’absence totale d’équipements (clim, radio, airbags, etc.).

Opel ne précise pas pour l’instant les prix de sa petite sans permis électrique, mais ils ne devraient pas être trop éloignés de sa cousine française, qui elle débute à 6 090 €, bonus écologique de 900 € déduit. Comme la Française, elle sera déclinée en plusieurs niveaux de finition : la basique Rocks-e, puis la Rocks-e Klub et enfin la Rocks-e TeKno. Reste à savoir si Opel déclinera sa voiturette en micro-utilitaire, comme c’est la cas pour la Citroën avec l’Ami Cargo.

L’Opel Rocks-e sera disponible en Allemagne dès cet automne, avec d’autres marchés en 2022. On l’imagine mal faire concurrence à Citroën en France, mais elle pourrait en revanche être rebadgée Vauxhall et rejoindre alors le Royaume-Uni.