J’avais annoncé une série de trois articles sur la religion abrahamique. Deux ont été publiés. Il n’y a eu, à ce jour, aucune réaction à ma prose. J’en conclus que cette question ne compte pas parmi les préoccupations des lecteurs. Du coup, je ne rédigerai pas le troisième article et, à la place, je propose un sujet que l’histoire officielle a fait exprès d’occulter : l’activité foisonnante de nos aïeux pendant la Préhistoire ; c’est un fait historique : nos ancêtres ont apporté leur civilisation avancée à tous les continents et mon rôle n’est pas de restituer notre passé épique, mais de donner des indications pour que celui qui veut s’enrichir ait entre les mains des pistes de recherche.
Rappelons-nous que le Noir le frère aîné de l’humanité et de ce fait il prend de l’avance sur sa fratrie. Il a surtout une conscience qui affiche cette position de premier-né à ses yeux et à son sens des responsabilités. Il se munit alors d’un bâton de pèlerin pour parcourir la planète, ce qui lui permet de coloniser tous les secteurs du globe : je ne m’étends pas sur sa présence en Asie ; je ne traite que de l’Europe et de l’Amérique. Mais pour couvrir toute la terre, il faut être capable de naviguer en haute mer : nos ancêtres ont développé cette expertise dès la plus haute Antiquité, c’est-à-dire, bien avant tout le monde. Pour ne pas semer du trouble dans l’esprit du lecteur, il faut dire à quoi le Noir doit son avance.
Pour parler de notre pôle-position et de notre apport à la civilisation, mon intervention se divise en plusieurs points : je commence par présenter notre avance en tant que fils premier-né de l’humanité, puis j’attire l’attention sur notre expertise dans la navigation hauturière ; enfin, je termine en dessinant les différentes phases dans notre rôle de colonisateur.
L’Homo sapiens africain, un privilégié par la nature
Pour expliquer cette place en peloton de tête, je nous invite à remonter, en un survol rapide, le temps. L’humanité telle qu’elle est aujourd’hui naît en Afrique autour des grands lacs, il y a 300.000 ans. Le secteur se présente comme un accueil : température idéale, nourriture variée et abondante et, du coup, au lieu de se gaver, de s’ennuyer, Homo sapiens se met, pour comprendre son environnement, à se poser des questions… philosophiques, métaphysiques, ontologiques. Il invente les mathématiques, l’architecture… imagine un concepteur qui aurait planté les choses d’alentour, il l’appelle le ‘dieu créateur et bienfaiteur’ : c’est surtout une divinité que vont lui disputer, des millénaires plus tard, les religions abrahamiques.
Quelques congénères de cet homme apaisé s’en vont vers l’Asie, il y a 100.000 ans. D’autres se déploient de là-bas vers l’Europe, il y a 40.000 ans. Ces deux contingents de migrants se confrontent à l’austérité du climat et à la rareté de la nourriture : ils vont perdre leur naïveté, devinant en chaque individu croisé un ennemi à abattre ; ils se font guerroyeurs, ne prennent pas le temps de réfléchir sur ce qui est : il faut d’abord vivre !
Installés dans ces secteurs hostiles, les types européens et asiatiques se dessinent avec les millénaires. Tel qu’il est aujourd’hui, le Blanc apparaît il y a 7700 ans. Le contexte difficile dans lequel il évolue l’oblige à laisser libre cours à ses instincts bas, à développer des tendances rétrogrades qui, seules, lui permettent d’être sûr d’être, de disposer de ce qu’il lui faut : la dévastation, la spoliation, l’accaparement, la soumission de l’autre, le sadisme même… ne sont jamais en contradiction avec ses objectifs immédiats ; il ignore ce qu’est l’empathie. Lisons Fabre d’Olivet (1767-1825) au tome 1 de son livre, p. 66 :
« Je vais me transporter, à cet effet, à une époque reculée de celle que nous vivons ; et, raffermissant mes yeux qu’un long préjugé pourrait avoir affaiblis, fixer, à travers l’obscurité des siècles, le moment où la race blanche, dont nous faisons partie, vint à paraître sur la scène ; à cette époque, dont plus tard je chercherai à déterminer la date, la race blanche était encore faible, sauvage, sans lois, sans culture d’aucune espèce, dénuée de souvenirs et trop dépourvue d’entendement pour concevoir même une espérance. Elle habitait les environs du pôle boréal (pôle nord), d’où elle avait tiré son origine. La race noire, plus ancienne qu’elle, dominait alors sur la Terre et y tenait le sceptre de la science et du pouvoir : elle possédait toute l’Afrique et une grande partie de l’Asie ».
L’individualisme règne donc et la femme, qui n’est d’aucun secours lors des conflits, est considérée comme moins que rien, d’où le patriarcat, la misogynie, la domination de l’homme sur la femme.
Pendant que le Blanc se complique l’existence, le Noir privilégié par la nature avance vers la civilisation : il construit les premières cités au Soudan et en Égypte, il y a 15.000 ans, avec toutes sortes d’équipements, améliorés avec le temps. L’écriture naît il y a 5300 ans et bien d’autres produits du génie noir. Il va surtout initier à ces savoirs et techniques ses frères épars au Sud de l’Europe et en Asie.
On voit déjà notre décalage quand on observe Homo sapiens : les savants occidentaux enseignent qu’il est né en Afrique et qu’il a parfois plus de 50.000 ans d’avance sur ses frères qui avaient préféré aller habiter d’autres régions du monde ; il a entrepris de couvrir de nombreux kilomètres pour les retrouver. Ce sont les conclusions des fouilles : les archéologues sont unanimes, répétant à l’unisson que l’Africain a laissé des traces bien voyantes de son long séjour dans tous les continents.
L’Africain n’est pas impérialiste