Grâce à une politique d’anticipation menée par le ministère de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation, le circuit de distribution du riz est maîtrisé. Mais le contexte mondial du marché du riz par une hausse du volume des importations y est également pour quelque chose.
En effet, les dernières prévisions de la FAO concernant la production mondiale de céréales s’établissent à présent à 2 793 millions de tonnes, soit une hausse de 0,8% en glissement annuel.
Dynamique. En ce qui concerne plus particulièrement le riz, les prévisions de la FAO concernant la production mondiale de riz en 2021 s’établissent à présent à 517,1 millions de tonnes ; soit 0,7% de plus que le record de 2020 ; mais 1,3 million de tonnes de moins que ce qui était prévu en décembre. Pour ce qui est des échanges mondiaux, le département américain de l’agriculture (USDA) indique que les exportations mondiales de riz devraient tourner autour de 51 millions de tonnes en 2021-2022. Même si ce stock est en légère baisse d’environ 650 000 tonnes par rapport au volume de la saison dernière, il est significatif car il marque la seconde année consécutive où le commerce mondial du riz dépassera la barre des 50 millions de tonnes. Cette dynamique s’explique en premier lieu par la place de leader occupée par l’Inde qui devrait compter pour près de 40% des expéditions rizicoles à la faveur d’une bonne récolte et de stocks abondants en début de campagne. Du côté des importations, l’Afrique et l’Asie resteront les principales locomotives. Avec notamment le Nigeria, la Cote d’Ivoire et le Sénégal qui sont en tète sur le continent noir. Alors que la Chine, les Philippines, l’Arabie Saoudite et le Népal sont les leaders en Asie.
Bonne disponibilité. En tout cas, la progression actuelle des échanges mondiaux est synonyme d’une bonne disponibilité en riz partout dans le monde. Avec pour corollaire, des prix plus abordables pour les consommateurs. Contrairement aux prix de bon nombre de céréales qui s’enflamment depuis juillet 2021, le cours du riz évolue peu, voire subit une baisse sensible. D’après la FAO, le riz est l’une des rares céréales à ne pas contribuer à l’inflation alimentaire en ce moment. Cette embellie du marché mondial du riz profite en tout cas à Madagascar où les autorités ont décidé de procéder à une importation massive pour éviter la pénurie. Résultat, même en pleine période de soudure aggravée par les intempéries, la disponibilité en riz est réglée pratiquement partout à Madagascar. En prime, le département en charge du Commerce a mis en place un dispositif spécial pour acheminer rapidement du riz, notamment le “vary tsinjo” vendu à prix social, dans les zones sinistrées. En ce qui concerne le riz local, vendu plus cher en raison des coûts de revient plus importants, le marché en regorge également. De quoi satisfaire tout le monde, en somme.
R.Edmond.
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