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Rendre son sujet de thèse compréhensible par le commun des mortels, en 180 secondes, c'était le défi posé aux finalistes du concours international francophone qui s'est tenu jeudi soir à Paris.
Et c'est le Suisse Yohann Thenaise, de l'Université de Lausanne, qui l'a emporté en présentant ses travaux ciblant les troubles de la marche dans la maladie de Parkinson.
En lui remettant le premier prix, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Frédérique Vidal a jugé important que les scientifiques sachent "faire aimer la science et la connaissance au public".
"Ma thèse en 180 secondes" a vu, au studio 104 de la Maison de la radio, 24 doctorants originaires d'autant de pays se succéder dans une joute verbale censée couronner le meilleur travail de médiation scientifique.
Le jury a attribué le deuxième prix à la juriste sénégalaise Aminata Diouf pour son projet de thèse sur la transmission des entreprises familiales au Sénégal, et le troisième au Béninois Manhougbé Probus Kiki, de l'Université d'Abomey Calavi, pour son projet de capteurs ciblant un ravageur des récoltes.
La professeure émérite et membre du jury Annick Suzor-Weiner a vu dans l'évènement - organisé pour la France par le CNRS avec la Conférence des présidents d'université - une célébration de la "francophonie scientifique".
Autre membre du jury, la doctorante en immunologie et lauréate du concours 2019, Natacha Delrez, avait indiqué que le premier critère serait la "clarté du doctorant", mais aussi "la passion et la joie qu'ils ont à expliquer leur sujet".
Des qualités qui ont sans doute motivé le public - appelé à voter par internet - à attribuer son prix à Prince Makay Bamba, de l'Université de Kinshasa, pour sa thèse sur le décryptage des troubles du développement chez les jeunes Africains.
Les candidats, issus de pays allant de la Belgique à la Tunisie, en passant par le Cameroun, la France ou la Moldavie, y avaient d'abord remporté une compétition nationale avant d'arriver en finale. Ils ont le plus souvent suivi une formation à la communication et la vulgarisation scientifique.
Ils ont présenté jeudi soir des travaux variés, touchant par exemple à la production de draps de laine dans l'Irlande médiévale, à l'interaction des fonctions exécutives et langage chez des locuteurs bilingues, une thérapie injectable pour réparer les disques intervertébraux ou encore l'image de la peste dans la littérature. Le tout dans des présentations imagées, voire théâtrales, comme celle sur l'"analyse de données RMN multimodales par intelligence artificielle pour la discrimination binaire du grade du gliome", dans le cas du candidat français Paul Dequidt.
Le jury de cette finale internationale était constitué d'universitaires, de l'astrophysicienne Françoise Combes, d'un auteur-comédien et d'une journaliste.
En 2018 le jury avait distingué, et le public avec lui, Philippe le Bouteiller avec un 2e prix pour sa présentation de l'"approche eulérienne de l'équation de Hamilton-Jacobi par une méthode Galerkin discontinue en milieu hétérogène anisotrope. Application à l'imagerie sismique".
Plus simplement dit, le développement de calculs numériques appliqués à l'analyse du sous-sol, a expliqué à l'AFP le doctorant, qui a rejoint depuis une start-up de valorisation des déchets. L'expérience lui a "beaucoup apporté pour défendre nos idées devant des gens très différents".
Il a aussi jugé "important que le reste de la société sache ce qu'on fait, parce que c'est financé par de l'argent public", mais aussi parce que "si on est passionné par ce qu'on cherche, on a envie de le partager".
Inspiré d'un concours similaire conçu en Australie, le concept du concours a été repris en 2012 au Québec, avant d'être étendu aux pays francophones en 2014 et ouvert depuis aux doctorants travaillant en langue française. En France, environ 700 doctorants ont participé au concours pour l'édition 2021.
Et c'est le Suisse Yohann Thenaise, de l'Université de Lausanne, qui l'a emporté en présentant ses travaux ciblant les troubles de la marche dans la maladie de Parkinson.
En lui remettant le premier prix, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Frédérique Vidal a jugé important que les scientifiques sachent "faire aimer la science et la connaissance au public".
"Ma thèse en 180 secondes" a vu, au studio 104 de la Maison de la radio, 24 doctorants originaires d'autant de pays se succéder dans une joute verbale censée couronner le meilleur travail de médiation scientifique.
Le jury a attribué le deuxième prix à la juriste sénégalaise Aminata Diouf pour son projet de thèse sur la transmission des entreprises familiales au Sénégal, et le troisième au Béninois Manhougbé Probus Kiki, de l'Université d'Abomey Calavi, pour son projet de capteurs ciblant un ravageur des récoltes.
La professeure émérite et membre du jury Annick Suzor-Weiner a vu dans l'évènement - organisé pour la France par le CNRS avec la Conférence des présidents d'université - une célébration de la "francophonie scientifique".
Autre membre du jury, la doctorante en immunologie et lauréate du concours 2019, Natacha Delrez, avait indiqué que le premier critère serait la "clarté du doctorant", mais aussi "la passion et la joie qu'ils ont à expliquer leur sujet".
Des qualités qui ont sans doute motivé le public - appelé à voter par internet - à attribuer son prix à Prince Makay Bamba, de l'Université de Kinshasa, pour sa thèse sur le décryptage des troubles du développement chez les jeunes Africains.
Les candidats, issus de pays allant de la Belgique à la Tunisie, en passant par le Cameroun, la France ou la Moldavie, y avaient d'abord remporté une compétition nationale avant d'arriver en finale. Ils ont le plus souvent suivi une formation à la communication et la vulgarisation scientifique.
Ils ont présenté jeudi soir des travaux variés, touchant par exemple à la production de draps de laine dans l'Irlande médiévale, à l'interaction des fonctions exécutives et langage chez des locuteurs bilingues, une thérapie injectable pour réparer les disques intervertébraux ou encore l'image de la peste dans la littérature. Le tout dans des présentations imagées, voire théâtrales, comme celle sur l'"analyse de données RMN multimodales par intelligence artificielle pour la discrimination binaire du grade du gliome", dans le cas du candidat français Paul Dequidt.
Le jury de cette finale internationale était constitué d'universitaires, de l'astrophysicienne Françoise Combes, d'un auteur-comédien et d'une journaliste.
En 2018 le jury avait distingué, et le public avec lui, Philippe le Bouteiller avec un 2e prix pour sa présentation de l'"approche eulérienne de l'équation de Hamilton-Jacobi par une méthode Galerkin discontinue en milieu hétérogène anisotrope. Application à l'imagerie sismique".
Plus simplement dit, le développement de calculs numériques appliqués à l'analyse du sous-sol, a expliqué à l'AFP le doctorant, qui a rejoint depuis une start-up de valorisation des déchets. L'expérience lui a "beaucoup apporté pour défendre nos idées devant des gens très différents".
Il a aussi jugé "important que le reste de la société sache ce qu'on fait, parce que c'est financé par de l'argent public", mais aussi parce que "si on est passionné par ce qu'on cherche, on a envie de le partager".
Inspiré d'un concours similaire conçu en Australie, le concept du concours a été repris en 2012 au Québec, avant d'être étendu aux pays francophones en 2014 et ouvert depuis aux doctorants travaillant en langue française. En France, environ 700 doctorants ont participé au concours pour l'édition 2021.