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La ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha González Laya, a été virée du gouvernement lors du remaniement annoncé samedi dernier par le premier ministre espagnol Pedro Sánchez. Elle a été remplacée par un diplomate de carrière en l’occurrence l’ex-ambassadeur d'Espagne en France, José Manuel Albares.
Les médias espagnols ont presque tous lié le remerciement de Laya à la Benbatouchgate et à sa mauvaise gestion de la crise avec le Maroc.
Ainsi, le portail espagnol «El Confidencial» a intitulé un article sur ce sujet comme suit : «González Laya sacrifiée pour faire baisser la tension avec le Maroc». Et le même portail de préciser : «En remerciant González Laya, Sánchez fait un geste envers le Maroc, un pays avec lequel l'Espagne est en crise depuis décembre dernier, quand le président Donald Trump a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara et la diplomatie marocaine a commencé à faire pression pour que les Espagnols suivent cet exemple. L'hospitalisation de Ghali à Logroño a encore détérioré les relations bilatérales ».
Le quotidien El Pais a repris presque le même titre que celui d’El Confidencial. Il a intitulé son article ainsi : « González Laya, sacrifiée pour se réconcilier avec Rabat ».
Ce quotidien a également souligné dans son article que « le sort de la ministre espagnole, Arancha González Laya, a été scellé le jour où le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, avait déclaré qu'"il n'y a pas de contact avec l'Espagne"». Et d’ajouter que cela montre que la ministre espagnole des Affaires étrangères «avait cessé d'être un interlocuteur valable pour Rabat. La crise provoquée par l'accueil en Espagne du leader du Front Polisario, Brahim Ghali, a eu plusieurs effets collatéraux, mais le plus grave a été la perte de confiance entre les gouvernements de part et d'autre du détroit ».
Est-ce que ce changement à la tête du ministère des Affaires étrangères favoriserait l’apaisement de la tension entre Rabat et Madrid ?
En effet, le politologue et président du Centre Atlas d'analyse des indicateurs politiques et institutionnels, Mohamed Bouden, a estimé que le limogeage de l'ex-ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, pourrait constituer un premier pas pour corriger la trajectoire des relations maroco-espagnoles.
Dans une déclaration à la chaîne de télévision "M24", Mohamed Bouden a affirmé qu'Arancha Gonzalez Laya représentait un élément de tension dans les relations maroco-espagnoles, et que son éviction peut être interprétée comme un premier pas, au cas où l'Espagne dispose d'une volonté de formuler des principes de base de ses relations avec le Maroc, fondés sur le partenariat et le bon voisinage.
Et d'ajouter que les autorités espagnoles veulent, par cette démarche, s'orienter vers la correction de la trajectoire qui, si elle persiste, érodera certainement davantage la position de l'Espagne au niveau régional.
Il a également souligné que l'Espagne est la plus impactée en matière de coopération sécuritaire maroco-espagnole, relevant que le pays ibérique a été clairement touché au niveau économique.
Pour le président du Centre Atlas d'analyse des indicateurs politiques et institutionnels, il y a des signes positifs liés au fait que le nouveau ministre, José Manuel Albares, connaît très bien la nature des relations maroco-espagnoles, ce qui ouvrira, selon lui, la porte à la communication entre les deux pays.
Par ailleurs, certains observateurs estiment que la crise entre les deux pays est plus profonde qu’on le croyait et qu’un changement d’une ministre par une autre personnalité ne peut en aucun cas la désamorcer si cela n’est pas accompagné d’un changement radical des positions et de la politique de Madrid envers le Maroc. Sans quoi, la crise entre les deux pays risque de perdurer.
Tabet Mourad
Les médias espagnols ont presque tous lié le remerciement de Laya à la Benbatouchgate et à sa mauvaise gestion de la crise avec le Maroc.
Ainsi, le portail espagnol «El Confidencial» a intitulé un article sur ce sujet comme suit : «González Laya sacrifiée pour faire baisser la tension avec le Maroc». Et le même portail de préciser : «En remerciant González Laya, Sánchez fait un geste envers le Maroc, un pays avec lequel l'Espagne est en crise depuis décembre dernier, quand le président Donald Trump a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara et la diplomatie marocaine a commencé à faire pression pour que les Espagnols suivent cet exemple. L'hospitalisation de Ghali à Logroño a encore détérioré les relations bilatérales ».
Le quotidien El Pais a repris presque le même titre que celui d’El Confidencial. Il a intitulé son article ainsi : « González Laya, sacrifiée pour se réconcilier avec Rabat ».
Ce quotidien a également souligné dans son article que « le sort de la ministre espagnole, Arancha González Laya, a été scellé le jour où le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, avait déclaré qu'"il n'y a pas de contact avec l'Espagne"». Et d’ajouter que cela montre que la ministre espagnole des Affaires étrangères «avait cessé d'être un interlocuteur valable pour Rabat. La crise provoquée par l'accueil en Espagne du leader du Front Polisario, Brahim Ghali, a eu plusieurs effets collatéraux, mais le plus grave a été la perte de confiance entre les gouvernements de part et d'autre du détroit ».
Est-ce que ce changement à la tête du ministère des Affaires étrangères favoriserait l’apaisement de la tension entre Rabat et Madrid ?
En effet, le politologue et président du Centre Atlas d'analyse des indicateurs politiques et institutionnels, Mohamed Bouden, a estimé que le limogeage de l'ex-ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, pourrait constituer un premier pas pour corriger la trajectoire des relations maroco-espagnoles.
Dans une déclaration à la chaîne de télévision "M24", Mohamed Bouden a affirmé qu'Arancha Gonzalez Laya représentait un élément de tension dans les relations maroco-espagnoles, et que son éviction peut être interprétée comme un premier pas, au cas où l'Espagne dispose d'une volonté de formuler des principes de base de ses relations avec le Maroc, fondés sur le partenariat et le bon voisinage.
Et d'ajouter que les autorités espagnoles veulent, par cette démarche, s'orienter vers la correction de la trajectoire qui, si elle persiste, érodera certainement davantage la position de l'Espagne au niveau régional.
Il a également souligné que l'Espagne est la plus impactée en matière de coopération sécuritaire maroco-espagnole, relevant que le pays ibérique a été clairement touché au niveau économique.
Pour le président du Centre Atlas d'analyse des indicateurs politiques et institutionnels, il y a des signes positifs liés au fait que le nouveau ministre, José Manuel Albares, connaît très bien la nature des relations maroco-espagnoles, ce qui ouvrira, selon lui, la porte à la communication entre les deux pays.
Par ailleurs, certains observateurs estiment que la crise entre les deux pays est plus profonde qu’on le croyait et qu’un changement d’une ministre par une autre personnalité ne peut en aucun cas la désamorcer si cela n’est pas accompagné d’un changement radical des positions et de la politique de Madrid envers le Maroc. Sans quoi, la crise entre les deux pays risque de perdurer.
Tabet Mourad