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C’ est une réponse du berger à la bergère, que le gouvernement espagnol a donnée mercredi 17 février quand il a affirmé que Madrid n'a aucune responsabilité internationale concernant l’administration du Sahara depuis 1976.
«L'Espagne se considère dégagée de toute responsabilité internationale en ce qui concerne l'administration du Sahara occidental depuis la lettre adressée le 26 février 1976 par le représentant permanent de l'Espagne auprès des Nations unies au Secrétaire général de l'Organisation des Nations unies», a souligné le gouvernement espagnol dans une lettre qui répond à des questions posées par le parti de droite, Ciudadanos.
Dans sa correspondance, relayée par l’agence espagnole, Europa Press, le gouvernement de Pedro Sanchez a affirmé que depuis lors, l'Espagne «a définitivement mis fin à sa présence sur le territoire du Sahara» et «s'est considérée comme désormais dégagée de toute responsabilité internationale en ce qui concerne l'administration dudit territoire». Et d’ajouter : «L'Espagne n'apparaît pas en tant que puissance administrante sur la liste des territoires non autonomes des Nations unies, ni sur les rapports annuels du Secrétaire général des Nations unies sur le Sahara occidental ni sur aucune des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU». L'Exécutif espagnol soutient, par ailleurs, que sa position sur cette question «est constante» et qu’il défend «une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable telle qu'établie par les résolutions successives du Conseil de sécurité et dans le cadre de dispositions conformes aux principes de la Charte des Nations unies», tout en assurant que l'annonce de la reconnaissance par l'ancien président américain, Donald Trump, de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental «n'a pas été une surprise».
Cette lettre vient à point nommé pour répondre, même indirectement, au parti d’extrême gauche espagnol, Podemos, et aux pantins du Polisario. Podemos a, en effet, appelé lundi Madrid à intervenir pour mettre un terme aux prétendues «violations marocaines des droits de l'Homme ciblant des militants sahraouis dans les villes de Laâyoune et de Boujdour», alors que le Polisario avait récemment lancé un appel aux autorités espagnoles pour qu’elles «interviennent rapidement pour imposer au Maroc de mettre un terme aux actes de violence qu'il commet contre les civils sahraouis», tout en considérant que «l'Espagne est encore considérée comme la puissance administrante du Sahara occidental jusqu'à la tenue du référendum d'autodétermination». Autant de balivernes et autres non sens auxquels nous ont trop habitués les pantins séparatistes. Pour Moussaoui Ajlaoui, expert associé à Ames-Center, les décisions de l’Assemblée générale de l’ONU sont claires à ce propos et que celle prise en décembre 1975 a pris acte «de l’accord tripartite intervenu à Madrid, le 14 novembre 1975, entre les gouvernements espagnol, marocain et mauritanien dont le texte a été transmis au Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies le 18 novembre 1975». En foi de quoi, les autorités espagnoles n’entretiennent plus aucune relation avec les provinces du Sud depuis cette date. Du point de vue du droit international, selon le chercheur marocain, le Maroc est présent au Sahara en vertu d’un accord international signé avec le gouvernement espagnol en 1975 et il n’est nullement une «puissance occupante» contrairement à ce que prétendent les ennemis de son intégrité territoriale, et d’ailleurs «aucun document de l’ONU ne considère le Maroc comme tel».
Concernant la question de la délimitation des eaux territoriales du Maroc, le gouvernement espagnol a souligné que «le processus de délimitation de ses eaux territoriales par le Maroc n'est pas encore conclu et en tout état de cause il a assuré que Rabat accepte que tout différend sera réglé conformément à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer et par accord mutuel», a mis en avant Europa Press, assurant que cette question s'inscrit dans le «dialogue fluide» avec Rabat. La question épineuse des deux présides occupés, Sebta et Mellilia, a été également soulevée dans cette lettre, surtout après la récente déclaration du chef du gouvernement Saad Dine El Otmani, dans laquelle il avait considéré que les deux présides occupés sont aussi marocains que le Sahara, ce qui a suscité l’ire des autorités espagnoles. «Le gouvernement s’est limité à se référer à la déclaration publiée par le ministère des Affaires étrangères informant de la convocation de l'ambassadrice du Maroc (Karima Benyaich), qui a été sollicitée pour des ‘éclaircissements’ sur les propos du chef du gouvernement et invitée à ‘respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale’ de l'Espagne», a précisé Europa Press. En plus, l’Exécutif espagnol a également été saisi au sujet de la pression migratoire que les îles Canaries subissent et d’un prétendu «chantage du Maroc», tout en rappelant que le Royaume est «un pays voisin et ami, ainsi qu’un partenaire stratégique».
Le partenariat entre les deux pays dans ce domaine est «particulièrement riche et intense et il est considéré comme exemplaire par les pays voisins en raison de son haut niveau d’institutionnalisation, de son approche globale du phénomène migratoire et de son efficacité, fondée sur le principe de la responsabilité partagée», a mis en exergue la lettre.
Mourad Tabet
«L'Espagne se considère dégagée de toute responsabilité internationale en ce qui concerne l'administration du Sahara occidental depuis la lettre adressée le 26 février 1976 par le représentant permanent de l'Espagne auprès des Nations unies au Secrétaire général de l'Organisation des Nations unies», a souligné le gouvernement espagnol dans une lettre qui répond à des questions posées par le parti de droite, Ciudadanos.
Dans sa correspondance, relayée par l’agence espagnole, Europa Press, le gouvernement de Pedro Sanchez a affirmé que depuis lors, l'Espagne «a définitivement mis fin à sa présence sur le territoire du Sahara» et «s'est considérée comme désormais dégagée de toute responsabilité internationale en ce qui concerne l'administration dudit territoire». Et d’ajouter : «L'Espagne n'apparaît pas en tant que puissance administrante sur la liste des territoires non autonomes des Nations unies, ni sur les rapports annuels du Secrétaire général des Nations unies sur le Sahara occidental ni sur aucune des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU». L'Exécutif espagnol soutient, par ailleurs, que sa position sur cette question «est constante» et qu’il défend «une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable telle qu'établie par les résolutions successives du Conseil de sécurité et dans le cadre de dispositions conformes aux principes de la Charte des Nations unies», tout en assurant que l'annonce de la reconnaissance par l'ancien président américain, Donald Trump, de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental «n'a pas été une surprise».
Cette lettre vient à point nommé pour répondre, même indirectement, au parti d’extrême gauche espagnol, Podemos, et aux pantins du Polisario. Podemos a, en effet, appelé lundi Madrid à intervenir pour mettre un terme aux prétendues «violations marocaines des droits de l'Homme ciblant des militants sahraouis dans les villes de Laâyoune et de Boujdour», alors que le Polisario avait récemment lancé un appel aux autorités espagnoles pour qu’elles «interviennent rapidement pour imposer au Maroc de mettre un terme aux actes de violence qu'il commet contre les civils sahraouis», tout en considérant que «l'Espagne est encore considérée comme la puissance administrante du Sahara occidental jusqu'à la tenue du référendum d'autodétermination». Autant de balivernes et autres non sens auxquels nous ont trop habitués les pantins séparatistes. Pour Moussaoui Ajlaoui, expert associé à Ames-Center, les décisions de l’Assemblée générale de l’ONU sont claires à ce propos et que celle prise en décembre 1975 a pris acte «de l’accord tripartite intervenu à Madrid, le 14 novembre 1975, entre les gouvernements espagnol, marocain et mauritanien dont le texte a été transmis au Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies le 18 novembre 1975». En foi de quoi, les autorités espagnoles n’entretiennent plus aucune relation avec les provinces du Sud depuis cette date. Du point de vue du droit international, selon le chercheur marocain, le Maroc est présent au Sahara en vertu d’un accord international signé avec le gouvernement espagnol en 1975 et il n’est nullement une «puissance occupante» contrairement à ce que prétendent les ennemis de son intégrité territoriale, et d’ailleurs «aucun document de l’ONU ne considère le Maroc comme tel».
Concernant la question de la délimitation des eaux territoriales du Maroc, le gouvernement espagnol a souligné que «le processus de délimitation de ses eaux territoriales par le Maroc n'est pas encore conclu et en tout état de cause il a assuré que Rabat accepte que tout différend sera réglé conformément à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer et par accord mutuel», a mis en avant Europa Press, assurant que cette question s'inscrit dans le «dialogue fluide» avec Rabat. La question épineuse des deux présides occupés, Sebta et Mellilia, a été également soulevée dans cette lettre, surtout après la récente déclaration du chef du gouvernement Saad Dine El Otmani, dans laquelle il avait considéré que les deux présides occupés sont aussi marocains que le Sahara, ce qui a suscité l’ire des autorités espagnoles. «Le gouvernement s’est limité à se référer à la déclaration publiée par le ministère des Affaires étrangères informant de la convocation de l'ambassadrice du Maroc (Karima Benyaich), qui a été sollicitée pour des ‘éclaircissements’ sur les propos du chef du gouvernement et invitée à ‘respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale’ de l'Espagne», a précisé Europa Press. En plus, l’Exécutif espagnol a également été saisi au sujet de la pression migratoire que les îles Canaries subissent et d’un prétendu «chantage du Maroc», tout en rappelant que le Royaume est «un pays voisin et ami, ainsi qu’un partenaire stratégique».
Le partenariat entre les deux pays dans ce domaine est «particulièrement riche et intense et il est considéré comme exemplaire par les pays voisins en raison de son haut niveau d’institutionnalisation, de son approche globale du phénomène migratoire et de son efficacité, fondée sur le principe de la responsabilité partagée», a mis en exergue la lettre.
Mourad Tabet