Ils sont passés de Waterloo à Solférino en l’espace d’une seconde mi-temps renversante. A Turin, les Bleus ont gagné une nouvelle bataille face à la Belgique (3-2), en demi-finale de cette deuxième édition de la Ligue des nations, jeudi 7 octobre. La compétition sent encore un peu le neuf, mais la victoire reste belle et dans un registre différent de cette demi-finale de Coupe du monde gagnée (1-0) contre ces mêmes « Diables rouges » en 2018. Elle ouvre aussi la voie d’un nouveau titre contre l’Espagne, dimanche, à Milan.
A Saint-Pétersbourg, les futurs champions du monde avaient donné une leçon de résilience et d’efficacité (1-0), perçue à chaud comme un petit braquage entre voisins par leurs adversaires. Cette fois, l’équipe de France a fait dans la course-poursuite avec cascades et crissements de pneus dans un Juventus Stadium peu rempli, entre jauge sanitaire et intérêt relatif des Turinois. « A 2-0, pas grand monde à la mi-temps pensait que c’était possible à part moi », admet un Didier Deschamps au volant d’une équipe débordée par la malice de Yannick Carrasco (37e) et la puissance de Romelu Lukaku (41e).
Après une entame correcte, ses joueurs avaient « trop reculé et trop laissé l’initiative » à leurs adversaires au goût du sélectionneur. A ce moment-là, les papiers étaient déjà bien avancés avec des premiers constats définitifs et forcément un peu cruels. On devait sans doute y lire que Kevin de Bruyne avait distribué les ballons en costume trois pièces, que Lukaku faisait l’effet d’un adulte au milieu d’une défense d’enfants apeurés ou encore que ce schéma en 3-4-3 paraissait à peine moins baroque que si Deschamps avait ressorti de son grimoire tactique le 2-3-5, proposé en 1904 lors du tout premier France-Belgique (3-3).
Mbappé a pris ses responsabilités
Parce que Hugo Lloris et ses partenaires « n’avaient plus rien à perdre », que les Belges « pensaient peut-être un peu trop à la finale » et ont viré « émotifs » au grand dam de leur sélectionneur, Roberto Martinez, les courbes se sont croisées pour permettre un « exploit », selon Lloris. Le mot n’est pas survendu face à la première nation au classement FIFA. Championne du contrôle continu (mais décidément fâchée avec l’examen final), la Belgique a eu cette demi-finale en main pendant une heure.
Et puis, elle a laissé la place à cette révolte bleue incarnée par Kylian Mbappé. En équipe de France, l’attaquant ne fait pas tout bien, mais il fait beaucoup. Pour sa 50e sélection à 22 ans, le Parisien a offert la passe décisive à Karim Benzema pour le but de l’espoir (62e), avant de prendre ses responsabilités sept minutes plus tard en égalisant sur penalty d’une frappe en pleine lucarne. Le choix ne doit rien au hasard. Si le préposé habituel – Benzema en l’occurrence – a passé son tour, c’est aussi pour permettre à son partenaire de cicatriser le souvenir de ce tir au but raté contre la Suisse à l’Euro.
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