États-Unis :  »Voice of Haitians Living Abroad » écrit aux membres du Congrès américain

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New Jersey, le 2 février 2021

VOIHLA écrit aux membres du Congrès américain

Dimanche 14 février 2021 ((rezonodwes.com))–

Honorables élus démocrates du Congrès des Etats-Unis
United States, Capitol
First St SE
Washington, DC 20004

Honorables Parlementaires,

C’est un très grand honneur pour nous de solliciter votre appui afin de sauver la démocratie en Haïti. VOIHLA (Voice of Haitians Living Abroad), est une association qui avait activement collaborée avec NEHRO (New England Human Rights Organization), pour appeler à voter massivement pour les candidatures de Biden/Harris et pour les autres candidats démocrates, à toutes les élections américaines dans l’objectif de soutenir le renforcement de la démocratie aux Etats-Unis.

Le régime PHTK (Parti des Haïtiens Tèt Kale), aujourd’hui avec M. Jovenel Moise au pouvoir, instaure progressivement mais brutalement une dictature en Haïti.  VOIHLA espérait qu’une fois le Parti démocrate arrivé au pouvoir, qu’il puisse aider à améliorer la situation de nos compatriotes en situation irrégulière aux USA. Et de ceux qui en Haïti, vivent sous un régime corrompu leur refusant les droits les plus élémentaires.

En effet, nous voyons arriver une lueur d’espoir en faveur de nos compatriotes vivant aux USA avec les dernières déclarations énoncées par la nouvelle administration. Nous croyons très sincèrement en la bonne foi des dirigeants américains, notamment en celle du Président Joe Biden pour qu’ils concrétisent leurs promesses.

Nous savons que la société américaine traverse une des périodes les plus tragiques de son histoire avec la Covid 19 et la menace intérieure sur l’unité de la nation. En tant qu’élus du peuple,  vous considérez, et à juste titre, ces éléments comme des priorités nationales.

Cependant, le cas de la République d’Haïti est si préoccupant que nous ne pouvons nous abstenir de solliciter la solidarité de chacun de vous afin d’éviter à la République d’Haïti de retomber dans une dictature que le continent américain dans son ensemble a banni dans leurs modèles de gouvernement depuis déjà des décennies.

Le président Jovenel Moïse refuse de respecter la constitution qui fixe au 7 février 2021 la date de fin de son mandat qu’il veut prolonger jusqu’en 2022. Ce comportement anti-démocratique soulève la colère de la population qui réclame son départ. Nous croyons que la  nouvelle administration démocrate ne peut pas tolérer qu’à quelques kilomètres de leurs côtes, un gouvernement applique une politique de répression qui pousse ses citoyens à fuir pour aller se réfugier aux Etats-Unis.

Permettez-nous de citer quelques faits marquants qui démontrent sans aucune ambigüité les dérives dictatoriales du pouvoir PHTK :

  • Depuis l’arrivée au pouvoir du président Jovenel Moise, son gouvernement n’a organisé  aucune élection prévue par la Constitution : députation, sénatoriale et municipale, permettant de renouveler les représentants du pouvoir de l’Etat.
  • Le président Jovenel Moise reconnait lui-même avoir engagé 50 juges corrompus qui lui étaient proposés par des conseillers.
  • Par un décret présidentiel, le président Jovenel Moise enlève les prérogatives de la Cour des Comptes et du Contentieux Administratif pour pouvoir avoir la totale liberté sur les dépenses de son administration réputée corrompue.
  • Le gouvernement de M. Moise avait engagé sept mercenaires étrangers dont des snipers pour assassiner ses propres citoyens. A l’époque un certain nombre d’Haïtiens avaient été tués d’une à la tête.
  • Des groupes des gangs armés liés directement au pouvoir exécutif et à certains élus du pouvoir législatif sèment la terreur sur tout le territoire du pays.
  • Pas un seul jour ne se passe sans qu’il y ait un ou plusieurs cas de kidnapping. Parfois plus de dix en une seule journée. Et les personnes kidnappées sont violées, torturées, rançonnées et parfois assassinées.
  • Très récemment le président Jovenel Moise a créé par décret un service de renseignement dénommé ANI (Agence nationale d’investigation) jetant le trouble dans la population.
  • Le gouvernement du PHTK a autorisé différents massacres de patriotes haïtiens dans différents quartiers populaires de la capitale : La Saline, Carrefour-Feuilles, Cité Soleil, etc.
  • L’étudiant Grégory Saint-Hilaire a été lâchement assassiné par balle dans l’enceinte légalement inviolable  de son université.
  • Maître Monferrier Dorval, le Bâtonnier des avocats de Port-au-Prince a été lâchement assassiné par balle et jusqu’à cette date le gouvernement de M. Jovenel Moise refuse toutes enquêtes internationales indépendantes qui lui ont été adressées.  
  • Le gouvernement de Jovenel Moise a renouvelé l’ensemble des ambassadeurs de la République et aucun d’eux n’a été approuvé par le Parlement haïtien puisque son gouvernement dirige le pays par décret depuis janvier 2019.

Monsieur Jovenel Moise a publié un Code pénal dans lequel, il prévoit d’amnistier tous les dilapidateurs du fonds PetroCaribe, selon les articles 221 à 225 dudit Code. D’ailleurs, il avait lui-même déclaré publiquement que tant qu’il est président, il n’y aura pas de procès PetroCaribe.