En Haïti, pays le plus corrompu de l’Amérique et des Caraïbes derrière le Venezuela, députés et sénateurs ont grandement besoin de l’immunité parlementaire pour se mettre à couvert de toute poursuite judiciaire. Garcia Delva, musicien converti en sénateur, est accusé de transporter en juin 2019 à bord de son véhicule sur demande de l’apprenti-dictateur Jovenel Moise, le chef de gang Arnel Joseph de Marchand-Dessalines à la Capitale.
Jeudi 4 février 2021 ((rezonodwes.com))–Journée historique au Pérou, titrent les journaux de la capitale péruvienne. Avec 103 voix en faveur, 14 contre et une abstention, la session plénière du Congrès de la République a approuvé au second tour la réforme constitutionnelle qui établit la suppression de l’immunité parlementaire.
Cette modification constitutionnelle supprime l’avantage dont bénéficiaient tous les membres du Congrès, à savoir qu’ils ne pouvaient être poursuivis ou arrêtés sans l’autorisation préalable du Congrès ou de la Commission permanente, à partir du moment où ils sont élus jusqu’à un mois après la fin de leurs fonctions.
Le président de la Commission constitutionnelle, Luis Valdez, a souligné lors de sa présentation que « des accusations morales graves et justifiées » ont été portées contre le pouvoir législatif, en raison d’une inconduite fonctionnelle et d’une léthargie dans la levée de cette prérogative.
Par ailleurs, notons qu’en Haïti, l’unique Banana Republic des Caraïbes, c’est un pouvoir exécutif décrié et accusé de crimes et de corruption qui a décidé unilatéralement de se lancer dans un projet de réforme constitutionnelle, déjà écrite.
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