L’état d’urgence sanitaire est déclaré en ce mardi 13 juillet en Martinique et à La Réunion, et un couvre-feu y sera instauré en raison de la circulation accrue du coronavirus, a annoncé hier, lundi 12 juillet, Emmanuel Macron.
Le président français a justifié cette décision, qui sera entérinée en Conseil des ministres, par le «niveau de vaccination insuffisant» et par la «forte pression» hospitalière dans ces deux territoires, lors d’une allocution télévisée.
En une semaine, du 28 juin au 4 juillet, le nombre de cas positifs au coronavirus a été multiplié par quatre en Martinique (410 cas positifs, contre 110 la semaine précédente). Mardi, la préfecture de La Réunion avait déploré la mort de sept patients originaires de l’île au cours de la semaine précédente, dont les chiffres montraient «une augmentation du nombre de cas avec un taux d’incidence hebdomadaire se rapprochant de 150 pour 100 000 (habitants), un taux de positivité en légère augmentation, des hospitalisations et des admissions en réanimation en hausse».
Emmanuel Macron a qui plus est annoncé l'obligation pour les soignants de se vacciner et un élargissement massif du pass sanitaire à partir du mois d’août. «L’équation est simple : plus nous vaccinerons, moins nous laisserons d’espace au virus pour se diffuser, plus nous éviterons les hospitalisations et d'autres mutations du virus», a affirmé le président qui, en élargissant considérablement le pass sanitaire, a quasiment rendu obligatoire la vaccination pour tous.
«Pour nous protéger et pour notre unité, nous devons aller vers la vaccination de tous les Français car c'est le seul chemin vers un retour à la vie normale», a poursuivi Emmanuel Macron, qui s’exprimait non pas à l’Élysée, mais au Grand Palais éphémère, au pied de la Tour Eiffel.
La vaccination sera rendue obligatoire «sans attendre» pour les personnels de santé, mais aussi tous les employés dans les hôpitaux, les maisons de retraites, les établissements pour handicapés ou encore les bénévoles travaillant au contact des personnes âgées et fragiles, y compris à domicile. Les personnes concernées «auront jusqu'au 15 septembre pour se faire vacciner». À cette date seront mis en œuvre «des contrôles et des sanctions», a-t-il prévenu. Et le ministre de la Santé, Olivier Véran, d’enfoncer la seringue : «À partir du 15 septembre, si vous êtes soignant et que vous n'êtes pas vacciné, vous ne pourrez plus travailler et vous ne serez plus payé.»
Au total, un peu plus de 4 millions de personnes sont concernées et parmi elles, 1,5 million ne sont pas vaccinées, a précisé le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal.