CAMEROUN :: Mora: Les femmes invitent le gouvernement à soutenir le projet humanitaire de Françoise Etoa :: CAMEROON

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Elle s'appelle Françoise Etoa. C'est une chevalière de l'humanitaire; une  Camerounaise originaire de la région du Sud Cameroun, mais qui pourtant, axe  l'essentiel de ses actions humanitaires, au profit de  la région de l'Extrême - Nord. C'est le cas de la Supérette solidaire de Mora dont les travaux ont été lancés l'an dernier à Mora, département du Mayo Sava, dans la région de l'Extrême-Nord Cameroun.

Il s'agit d'un espace de vie destiné aux femmes de Mora dont les familles ont été désintégrées par les exactions de la secte terroriste nigériane Boko Haram. Non loin du Nigeria voisin, la ville de Mora est une ville martyr  qui,  souffre plus que toute autre, des exactions de la secte barbare nigériane. Ce qui donne lieu à une ville au tissu social et économique désagrégé, avec plusieurs déplacés internes dont la plupart sont logés au camp de Mémé, à une vingtaine de kilomètres de Maroua.

Très touchée par les souffrances de ces populations vulnérables, Françoise Etoa qui est la présidente fondatrice de l'ONG Cercle des Enfants pour la Défense de Langue Française, a initié un projet humanitaire de grande envergure, et à fort impact social à  Mora: la Supérette solidaire de Mora. Il s'agit d'un espace de vie qui permettra aux femmes victimes de la guerre contre Boko Haram, de se refaire une santé économique, en pratiquant le petit  commerce qui, consistera en la vente de produits locaux, dans un espace moderne et  décent, afin de sortir de la pauvreté et de la précarité. La supérette solidaire de Mora comprendra aussi une bibliothèque, des espaces de jeux et de loisirs, et une salle multimédia.

Seulement, jusqu'ici, le projet humanitaire de Françoise Etoa  dont les travaux de  construction des locaux commencés l'an dernier par l'entreprise française  Razel qui le fait gratuitement, n'a jusqu'ici, reçu que l'appui des entreprises étrangères, notamment françaises; c'est le cas de  Cimencam qui fournit tout le ciment nécessaire à l'édifice. Un appui qui ne suffit pas cependant. La supérette solidaire de Mora a besoin de financements, d'appui du gouvernement. Il s'agit certes d'une initiative privée, mais qui mérite d'être soutenue par les pouvoirs publics,  à cause de  son impact social.

Déjà en 2019, Françoise Etoa a offert des bicyclettes neuves de grande marque, aux femmes déplacées internes du camp de Mémé, pour leurs différents déplacements qui, consistent en la recherche des points d'eau, de la nourriture, du bois de chauffage. Avant cela, celle qui est aussi la présidente fondatrice de la Maison de la Francophonie de Bata en Guinée- Équatoriale, avait offert de nombreuses denrées alimentaires aux femmes du camp de déplacés internes de Mémé.

En cette veille de la Journée Internationale des droits de la Femme du 08 Mars 2021, les femmes de Mora appellent le gouvernement, à soutenir le projet humanitaire de la supérette de Mora de Françoise Etoa. Pour elles, cela serait une vraie marque de respect et de considération de la Femme.

Quelques clichés du chantier de la Supérette solidaire de Mora. Les travaux sont exécutés par le Français Razel.